Maladrerie Saint-Lazare

Localisation :

Tours, 38bis rue Blaise-Pascal

Dates :

XIIe siècle

État du batiment :

Partiellement conservé

Chapelle Saint-Lazare, Joël Thibault, 2014, Wikimedia Commons.
Crédits : Photo © Joël Thibault / Wikimedia commons. Licence : CC BY-SA 3.0

La chapelle Saint-Lazare, visible au 38 de la rue Blaise Pascal, est l’unique vestige d’une ancienne léproserie. Édifiée au cours du XIIe siècle, elle était destinée à accueillir les malades atteints de la lèpre. Active à la Renaissance, les archives fournissent des informations quant à la vie des malades. Afin de limiter les risques de contamination, la municipalité prit des mesures de police. Elle décida ainsi en 1455 que les lépreux et leurs familles ne pourraient plus se rendre en ville.

Les malades possédaient cependant le droit de faire la quête pour subvenir à leurs besoins. En 1475, le roi Louis XI leur fit don de 1000 livres

« pour acheter rentes ou héritages à fin de fournir et entretenir une pièce de bœuf royal de ung pied quarré pour icelle estre baillée et délivrée d’ores en avant à tousjours, pour chacun jour au matin qui sera jour de manger chair aux malades de la maladerie de Tours et banlieue auxquels le dict seigneur roy en a fait don ».

Seuls les résidents de Tours pouvaient être admis à la léproserie, toutes dérogations devaient passer par la municipalité, seule à même d’autoriser des patients issus d’autres paroisses. Selon les archives disponibles, les deux derniers malades furent admis en 1507.

À partir de 1672, la maladrerie fut confiée aux ordres de Notre-Dame du Mont Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem et eut désormais vocation à accueillir les infirmes de guerre. Saisie à la Révolution, elle fut vendue et démantelée en 1795. Tour à tour fabrique, atelier, maison puis entrepôt, elle fut ravagée par un incendie en 1911.

La chapelle primitive du XIIe siècle se composait d’une Nef à Chevet à abside semi-circulaire. À la fin du siècle, la chapelle fut dotée, au nord, d’une seconde nef dotée d’une voûte en berceau [Galinié, 2007, p. 137-142]. Le Vif portraict de la noble ville et cité de Tours de 1575 atteste de la présence d’autres bâtiments au sud de la chapelle, nous ne possédons cependant aucune information sur ces derniers.

 

Bibliographie

Galinié Henri (dir.), Tours antique et médiéval lieux de vie, temps de la ville 40 ans d’archéologie urbaine, Tours, FERACF, 2007.


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