En 1436, Louis XI épousa Marguerite d’Écosse au château de Tours. Devenu roi, il privilégia une autre demeure à Tours. Il fit en effet du château du Montils-lès-Tours une véritable résidence royale. Il était très attaché à ce château dans lequel il avait grandi et passé beaucoup de temps dans son enfance avec sa mère Marie d’Anjou. Le 15 février 1464, il acquière la résidence seigneuriale pour la modique somme de 5500 écus d’or et y fit entreprendre d’importants travaux [Guillot, 1977, p. 5]. En 1468, c’est à Tours qu’il fit se réunir les États généraux. Le roi œuvra à l’améliorer la cité. En 1480, il entreprit un vaste projet d’agrandissement de la ville au nord sur le lit de la Loire. Trop ambitieux et contraignant techniquement, les travaux furent rapidement abandonnés [Chevalier, 1883, p. 149-150]. À la suite de son père, il consolida l’installation d’armureries qui connurent leur essor dans les années 1460 [Chevalier, 1883, p. 152]. C’est également lui qui implanta la première manufacture royale de soie à Tours en 1470 en faisant venir à Tours les ouvriers italiens jusque-là installés à Lyon. Le succès de l’entreprise ne fut cependant pas à la hauteur des attentes du roi [Chevalier, 1883, p. 157-158].
Louis XI entretint des relations privilégiées avec les chanoines de Saint-Martin. En 1479, l’église fut dotée, par ses soins, d’une grille en argent massif destinée à entourer le tombeau du saint [Mesnard, 1961, p. 96]. À la fin de sa vie, en 1483, Louis XI fit venir François de Paule à son Chevet. Malade et affaibli, il s’éteignit le 30 août 1483 au château du Plessis. Le clergé de Tours et particulièrement les chanoines de Saint-Martin se rendirent jusqu’au château pour récupérer le corps de roi et l’emmener dans l’église Saint-Martin où il fut exposé plusieurs jours avant d’être conduit à Cléry [Chalmel, 1818, p. 216].
Bibliographie
Chalmel Jean-Louis, Tablettes chronologiques de l’histoire civile et ecclésiastiques de Touraine, Tours, Letourmy, 1818.
Chevalier Bernard, Tours ville royale, 1356-1520, Chambray, C.L.D., 1893.
Guillot de Suduiraut Sophie, Le château du Plessis-lès-Tours, Chambray, C.L.D., 1977.
Mesnard Pierre, « La collégiale de Saint-Martin à l’époque des Valois », dans Revue d’histoire de l’Église de France, tome 47, n°144, 1961. p. 89-100.