D’abord marchand [Renumar, 2 janvier 1497], Nicolas Gaudin devint ensuite notaire et secrétaire du roi et receveur des aides et tailles du Loudunois en 1502 avant de revenir vers le commerce en reprenant la charge d’argentier d’Anne de Bretagne de son défunt frère Victor Gaudin. Au même moment, il fut élu maire de la cité . L’année suivante, en 1505, sa fonction fut étendue à la fille d’Anne, Claude de France [Audard, 1939, p. 349].
Marié deux fois, une première en 1494 à Charlotte de La Mézière puis une seconde en 1498 à Louise Briçonnet, Nicolas n’eut pas de descendance. À sa mort survenue avant 1507, l’ensemble de ses biens revinrent à sa nièce Marie et à son mari Philibert Babou.
Nicolas détenait plusieurs propriétés dans Tours. En 1504, il possédait une part de la maison de Saint-Christophe située Grand-Rue [Renumar, 12 février 1504]. Sa famille était propriétaire d’un corps de maison place Foire-le-Roi [Renumar, 14 avril 1489] dont aurait hérité Philibert Babou par sa femme, nièce de Nicolas, et à partir duquel il aurait fait construire son hôtel de La Bourdaisière [Moreau, 2003, p. 131]. Il avait également fait construire à la fin du XVe siècle une gentilhommière connue sous le nom de La petite Bourdaisière. La demeure est encore visible au n°2 de l’actuelle rue du Petit Pré [Base POP, IA00071515].
Mais la résidence la plus célèbre qu’on prête à l’argentier dans la cité tourangelle est l’hôtel situé au 25 de la rue du Commerce, connu aujourd’hui sous le nom d’hôtel Gouïn [Riou, 2018, p. 67].
Il possédait également plusieurs propriétés à l’extérieur de la cité. On lui doit probablement le manoir de Jallanges à Vernou-sur-Brenne qu’il aurait fait construire, avec sa seconde épouse Louise Briçonnet. Il détenait également le château de la Bourdaisière à Montlouis-sur-Loire qui fut elle aussi transmise à Philibert Babou [Audard, 1940, p. 349].
Bibliographie et sources
Audard E., « Les Gaudin, seigneurs de Jallanges, de Montifray et de la Bourdaisière », dans Bulletin de la Société archéologique de Touraine, T.27, 1940, p. 347-352.
Base POP, IA00071515
Base Renumar.
Moreau Jean, « Rabelais et Saint Martin à propos de légendes », dans Bulletin de la Société archéologique de Touraine, T. 49, 2003, p. 119-128.
Riou Samuel, « L’hôtel Goüin à la charnière du XVIe siècle : nouvelles données archéologiques et généalogiques », dans Bulletin de la Société archéologique de Touraine, T. 64, 2018, p. 67-80.