Charles VII, lorsqu’il était de passage à Tours, séjournait au château du Montils-les-Tours qui appartenait alors à Hardouin de Maillé. Lui qui détestait la ville, préférait la tranquillité de ce domaine légèrement excentré de la cité. Bien que n’étant pas propriétaire des lieux, Charles VII fit apporter des modifications aux lieux [Chevalier, 1983, p. 144]. En 1413, il épousa, au château de Tours, Marie d’Anjou [Malatra, 2010, p. 67]. Cette dernière résida à plusieurs reprises au château notamment entre 1436 et 1441. C’est sûrement à son instigation que des travaux d’embellissement furent entrepris au château à cette période [Malatra, 2010, p. 84-85].
Très généreux envers la cité tourangelle, Charles VII combla l’abbaye Saint-Martin de ses faveurs. Il offrit une nouvelle châsse dans laquelle les reliques de Saint-Martin furent transférées en 1453 à l’occasion d’une grande célébration. Six ans plus tard, il fit don d’une cloche et l’année suivante un reliquaire en or [Mesnard, 1961, p. 93]. Sous son règne, par sa présence, la ville connut un essor notable. Les notables qui suivaient la cour s’installèrent dans la cité. C’est notamment le cas de Jacques Cœur, à la tête de la boutique de l’argenterie, qui transféra ses entrepôts de Bourges à Tours [Chevalier, 1983, p. 136].
Bibliographie
Chevalier, Tours ville royale, 1356-1520, Chambray, C.L.D., 1893.
Malatra Vassy, Le château royal de Tours : son histoire, son intérêt, Mémoire de Master 2 sous la direction d’Alain Salamagne, Université de Tours, 2010.
Mesnard Pierre, « La collégiale de Saint-Martin à l’époque des Valois », dans Revue d’histoire de l’Église de France, T. 47, n°144, 1961. p. 89-100.