Le plus connu de la famille Briçonnet est sans aucun doute Guillaume, qui va servir trois rois et être au cœur du pouvoir royal français dans la seconde moitié du XVe siècle. Fils de Jean Briçonnet l’aîné, il se destine aux études, et fréquente le collège de Navarre à Paris dès 1456, avant d’épouser Raoulette de Beaune. Il commence sa carrière auprès de son oncle Jean le jeune à la boutique de l’argenterie, avant de devenir Secrétaire de Louis XI (qui s’installe au Plessis-les-Tours). Après son accession au poste de secrétaire des finances en 1480, il délaisse le commerce pour les fonctions royales et devient secrétaire du roi pour les finances. En 1483, il devient général des finances du Languedoc, un des offices les plus importants du royaume, puis devient membre du Conseil de Charles VIII. À la mort de sa femme, il abandonne la carrière civile et les finances pour entrer dans les ordres en devenant évêque de Saint-Malo en octobre 1493. Il est fait cardinal en 1495 et archevêque de Reims en 1497. Il est alors un véritable cardinal-ministre, principal acteur de la première guerre d’Italie puis soutien de Louis XII dans sa lutte contre le pape Jules II. Sa carrière témoigne de l’ascension sociale rapide des élites du Val-de-Loire qui profitent adroitement des circonstances que leur offre la présence royale [Chevalier, 2005].
Bien que sa carrière ecclésiastique l’ait conduit jusqu’en Italie, Guillaume n’en oublie pas sa ville natale. Il reste très actif pour asseoir le prestige et l’influence de sa famille. Il noue des alliances prestigieuses, notamment en mariant sa fille à Thomas Bohier [Jouanna, 2001, p. 661]. En 1505, lorsque les premières accusations commencent à peser sur les officiers des finances, Guillaume prend position pour eux et les défend [Hamon, 2011, p. 119-120]. La ville profita de son évergétisme puisqu’il finança la construction d’une flèche à ses armes dans l’église paroissiale de Saint-Saturnin [Jouanna, 2001, p. 661].
Bibliographie
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