Le premier document à faire état de cette oeuvre est un marché passé en 1507, à Tours, par le procureur de la paroisse Saint-Sauveur de La Rochelle auprès de Michel Colombe afin que celle-ci soit reproduite aux mêmes dimensions pour la paroisse rochelaise. L’oeuvre se trouve alors dans l’église Saint-Saturnin de Tours, et présente « la Sepulcre et Trespassement de Nostre Dame de Pitié » [RENUMAR]. Selon le témoignage de Thibault Lepleigney de passage à Tours en 1541 l’œuvre qui suscitait son admiration était « tout painct d’or et d’azur » et « le plus riche qui soit en France » [Lepleigney, 1861, p. 26], mais précise également qu’elle n’est visible qu’au moment de fêtes. Dans son travail sur les artistes tourangeaux, E. Giraudet [Giraudet, 1885, p. LXXI] avance la date de 1502 pour sa réalisation (sans référence) et précise que pour le chanoine Monsnier (dans son histoire manuscrite de Saint-Martin), cette oeuvre apparaissait aussi comme « une des belles choses du monde entier ». Selon Carré de Busserolle, [Carré, t. IV, p. 281-282] elle aurait disparu avec les guerres de religion ou été fortement endommagée. Bosseboeuf pense la retrouver à la fin du XIXe siècle dans les collections du Louvre [BSAT 1889-91, t. VIII p. 458], avis réfuté par M. Palustre quelques années plus tard [BSAT 1892-94, IX p. 12]. Il est difficile de préciser où était située exactement l’oeuvre dans l’église Saint-Satunin.
Bibliographie :
Lepleigney Thibault, La Décoration du pays et duché de Touraine, Tours, J. Bouserez, 1861.
Carré de Busserolle Jean-Xavier, Dictionnaire géographique, historique et biographique d’Indre-et-Loire et de l’ancienne province de Touraine, T. IV, Tours, impr. Rouillé-Ladevèze, 1878-1884.
Giraudet Eugène, Les artistes tourangeaux, architectes, armuriers, brodeurs, émailleurs, graveurs, orfèvres, peintres, sculpteurs, tapissiers de haute lisse, notes et documents inédits, Tours, Impr. de Rouillé-Ladevèze, 1885.