Tours, place Saint-Anne et rue du Docteur Chaumier
Prieuré Sainte-Anne, détail de La fort ancienne et noble ville de Tours, Claes Jansz Visscher, 1625, gravure, Tours, Bibliothèque municipale, Ic. 2894/1-4.
Crédits : © Bibliothèque municipale de Tours, cliché F. Joly
L’histoire de ce prieuré dépendant du prieuré Saint-Cosme reste obscure. Ses origines remonteraient peut-être au XIIe siècle. Il permettait sans-doute d’abriter les religieux de Saint-Martin souhaitant vivre sous la règle de saint Augustin, mais qui ne pouvait être logés au prieuré Saint-Cosme faute de place [Leveel, 2006, p. 171].
Seules deux campagnes de travaux sont connues. Situés entre les XVe et XVIe siècles, ces travaux virent la destruction et la reconstruction de l’église. Puis au milieu du XVIe siècle, d’importants travaux de réfection du prieuré furent entrepris. Plusieurs marchés passés en 1538 donnent les noms des artisans ayant participé à l’ouvrage. Les couvreurs Jean et Guillaume Gaillart, le maître charpentier Jean Salmon, les maîtres maçons François Bichon et Jean Mestivier, ainsi que le fondeur Blaise Le Moyne et le verrier Jean Viau furent ainsi sollicités [Base POP, IA00071221].
Un dessin de Thomas Pringot daté des années 1781 permet de se faire une idée du prieuré à la fin du XVIIIe siècle. Localisée à côté du ruau Sainte-Anne et du pont qui l’enjambé, l’église présentait une Nef en charpente agrémentée d’un clocher, un Chœur ne comprenant qu’une Travée et un Chevet à abside à trois pans. Se distingue le logis du prieur, situé dans le prolongement de l’église, composé de trois maisons.
Malgré la suppression du prieuré Saint-Cosme en 1742, le prieuré Sainte-Anne resta actif jusqu’à sa saisie et sa vente à la Révolution. Seule l’église du prieuré demeure aujourd’hui bien qu’elle ait été amputée de son clocher [Leveel, 2006, p. 171-172].
Bibliographie
Base POP, IA00071221
Leveel Pierre, « L’ancien Prieuré Sainte-Anne à La Riche près de Tours », dans Bulletin de la Société archéologique de Touraine, T. 52, 2006, p. 171-175.