Tours, Grand-Rue (actuelle rue Blanqui)
Cet hôpital accueillait dès 1499 les enfants abandonnés. Situé le long de l’actuelle rue Blanqui, à proximité du prieuré Saint-Loup, il fut fondé grâce au chanoine et chantre Étienne Lopin qui fit don de 1000 écus pour permettre sa construction [Vons, 2012, p. 361].
Les enfants étaient confiés aux soins de nourrices rémunérées par la municipalité. La ville engageaient également des chirurgiens chargés de soigner les enfants ou le cas échéant de constater le décès. Les jeunes pensionnaires de Sainte-Madeleine étaient généralement des enfants qui avaient été déposés sur les autels ou devant les églises de la ville [Vons, 2012, p. 362]. En 1749, l’aumône fut doté d’un tour, c’est-à-dire d’une boîte pivotante dans le mur, près de la porte d’entrée, qui communiquait avec l’intérieur afin de déposer les enfants abandonnés, accessible jour et nuit [Clérambault, 1912, p. 23]. Ils y étaient gardés jusqu’à leur sept ans et recevaient une éducation, on leur apprenait en effet à lire et à écrire.
Renommé « hospice des enfants de la Patrie » lors de la Révolution, il fut rattaché à l’hospice de la Charité en 1793 et les enfants y furent transférés en 1802. La mairie racheta le bâtiment en 1825. Il fut détruit quelques années plus tard [Vons, 2012, p. 362].
Bibliographie
Clérambault, Édouard Gatian de, « Tours qui disparaît », dans Mémoire de la Société archéologique de Touraine, T. V, 1912.
Vons Jacqueline, « Les lieux de soins à Tours sous l’ancien régime », dans Histoire des sciences médicales, T. XLVI, n°4, 2012, p. 357-365.