Église Saint-Vincent

Cette ancienne église du sud de la ville est mentionnée dès le VI^e siècle par Grégoire de Tours [Base POP, IA00071214]. Elle est par la suite citée comme abbaye dans plusieurs chartes du X^e siècle [Carré de Busserolle, 1884, p. 283]. Elle devint un prieuré au cours du XII^e siècle. L’église primitive fut détruite en 1354 puis reconstruite à l’abri des remparts de la cité. Les pierres issues de la démolition furent alors réemployées pour la construction de la nouvelle enceinte urbaine. Au début du XVI^e siècle, elle connut d’importants travaux. Une chapelle fut ajoutée, probablement au sud du Chœur, en 1519. Elle fut l’œuvre du maçon Martin François et fut dotée, l’une suivante, d’un vitrail confectionné par le peintre vitrier Guillaume Courcicault [Base POP, IA00071214]. Le marché, conservé dans les minutes notariales d’Étienne Viau, indique que le vitrail représentait une Vierge à l’Enfant entourée de sainte Anne à sa droite et de saint Joseph à sa gauche. Au-dessus du groupe reposaient les armoiries royales sous la forme de trois écussons, l’un aux armes du roi et les deux autres aux armes de la reine. Au-dessous du groupe figuraient saint Claude, saint Sébastien et sainte Catherine en prière [Renumar, 20 juin 1520 ; AD 37]. En 1521, la fabrique fit à nouveau appel à Martin François pour refaire la façade nord de l’église. Les représentations de la ville de Tours et notamment la La fort ancienne et noble ville de France appelée Jardin de France de 1625 atteste de la présence d’un clocher au centre de l’édifice.

Saisie à la Révolution, l’église Saint-Vincent fut vendue en 1791 puis détruite [Base POP, IA00071214].

Bibliographie

Carré de Busserolle Jacques-Xavier, Dictionnaire géographique, historique et biographique d’Indre-et-Loire et de l’ancienne province de Touraine…, T. VI, Tours, Impr. de Rouillé-Ladevèze, 1884.
Base POP, IA00071214.
Base Renumar