Tours, 25 rue Briçonnet
Cette demeure se tient dans la rue Briçonnet. Elle s’articule autour d’une cour surélevée aujourd’hui fermée par une grille et se compose de deux corps de bâtiments larges d’une Travée et d’une tour d’escalier demi-hors-œuvre située à la rencontre de ces deux corps de bâtiments. Ce plan en équerre s’inspire des plans-types des châteaux de la fin XVe siècle [Guillaume, Toulier, 1983, p. 16]. La demeure s’élève sur un sous-sol de caves, avec un rez-de-chaussée surélevé, deux étages carrés et un étage de comble. Les dimensions des baies évoquent des croisées et demi-croisées du XVe et XVIe siècles mais l’encadrement des baies et de la Lucarne à fronton triangulaire témoignent plutôt des remaniements de la première moitié du XVIIe siècle [Bresler, 2002, p. 15-16].
Cette demeure illustre la fonction symbolique de la cour qui permet de placer le logis en retrait de la rue, affirmant le statut du commanditaire. En se référant au modèle des manoirs et petits châteaux, elle se distingue des autres demeures modestes aux alentours. Toutefois, elle occupe une petite parcelle étroite et sa cour ne dépasse pas trois mètres sur cinq ; à la différence de l’hôtel dit Maison de Tristan L’Hermite situé 16 rue Briçonnet, qui est construit sur une parcelle étroite mais longue et dont les façades font l’objet d’un traitement monumental. Plutôt qu’un hôtel, il s’agit ici d’une « maison en forme hôtel » [Guillaume, Toulier, 1983, p. 16-17].
Bibliographie
Base POP, IA00071257.
Bresler Henri, Les fenêtres de Paris : aperçu historique du XVe siècle à nos jours, Paris, Atelier Parisien d’Urbanisme, 2002.
Guillaume Jean, Toulier Bernard, « Tissu urbain et types de demeures : le cas de Tours », dans Guillaume Jean, Boudon Françoise, Babelon Jean-Pierre et al., La maison de ville à la Renaissance : recherches sur l’habitat urbain en Europe aux XVe et XVIe siècles : actes du colloque tenu à Tours du 10 au 14 mai 1977, Paris, Picard, 1983, p. 9-24.