La présence d’écoles est attestée à Tours dès le XIVe siècle. En 1429, les élus de la ville décidèrent de prendre en main leur réforme. Un maître apparaît y être attaché avec trois sous maitres [Chevalier 1974, p. 216]. Il s’agit sans doute de cette école qui s’ouvrit dans l’hôtel de La Massequière, ou différents maîtres se succédèrent dans les années 1430. Ces maîtres semblaient aussi attachés à l’église de Tours ce qui laisse penser que l’activité est étroitement surveillée depuis le chapitre cathédral.
En 1461, de nouveau, il s’agit pour le corps de ville de les réformer voire de les remettre en activité [AM Tours, BB R. 10, f°333]. Vers 1470, différentes petites écoles auraient été rassemblées [id., BB R. 12 f°92], et l’on peut suivre le renouvellement des maitres régulièrement jusqu’au début du XVIe siècle. En 1518, apparait une maitresse d’école, pour les filles dont le principal objectif semble d’apprendre à ses pensionnaires à lire les livres d’heures… [Chevalier 1974, note 215].
Chaque chapitre de la ville auraient possédé sa propre école sans doute parfois à l’intérieur même de l’enclos monastique (Saint-Martin, Saint-Julien) ou à sa proximité (l’école de la cathédrale ou « Grandes écoles », se trouvait au XVIe siècle entre la porte Neuve et la rue Chaude). Même si elles semblent ouvertes au public, elles sont à associer aussi à l’importante communauté ecclésiastique de la ville et à l’existence de bibliothèques ecclésiastiques renommées.
Il apparaît cependant que la ville de Tours n’ai connu qu’un faible développement de ces institutions. Elle ne connut en tout cas contrairement à Poitiers, Orléans, et Bourges, aucune fondation d’université.