Frère de Thomas (le constructeur de Chenonceau), lui aussi attaché aux finances royales, Henri entama, dans les années 1490, une carrière dans les hautes offices de la finance royale, tout d’abord en Auvergne et en Bretagne. Il devint ensuite receveur général de Languedoc, puis de Languedoil, avant de devenir général des finances de Languedoc, Dauphiné et Provence de 1510 à 1525. Il fut amené a être par conséquent un des principaux responsables des finances royales au début du XVIe siècle, mais prit aussi des offices de police en devenant sénéchal de Lyon en 1522 [Jouanna, 2001, p. 641] .
Il s’installa à Tours sans doute à la fin du XVe siècle et devint maire de Tours en 1506-1507, date autour de laquelle il possédait aussi la seigneurie de Colombier (Villandry). Ce fut sous sa mandature que les projets d’installation de fontaines furent lancés. Henri prit en charge en particulier la réalisation et le financement de la fontaine installée devant Saint-Hilaire [Domec, 1987, p. 784].
Comme d’autres tourangeaux attachés aux offices de finances, il fut durement frappé par les poursuites royales et les accusations de malversation. Il aurait été sauvé de la pendaison par le Chancelier Duprat. Il perdit une partie de sa fortune avant de mourir vers 1540 et d’être enterré aux Augustins de Tours [Jouanna, 2001, p. 641] .
Bibliographie
Domec Pierre, « Les six fontaines renaissance de Tours », dans Bulletin de la Société archéologique de Touraine, T. 41, 1987, p. 783-804.
Jouanna Arlette, La France de la Renaissance. Histoire et dictionnaire, Paris, Bouquin, 2001.