Tours, 21 rue des Cerisiers
La façade de cette maison portait autrefois une enseigne décorée d’un cerisier sculpté, ayant donné son nom à la rue [Ranjard, 1981, p. 92].
La façade sur rue est composée d’un rez-de-chaussée et d’un étage en pierre de taille tandis que le pignon, au niveau du comble, est recouvert d’ardoise.
Le premier étage est percé de deux baies géminées rectangulaires inscrites dans un arc en tiers-point mouluré d’un tore [Mabire La Caille, 1980, p. 31]. Au vu du dessin de Gatian de Clérambault de la façade en 1912 et de l’état actuel, les meneaux sont issus de restaurations [Clérambault, 1912, pl. 15].
Les baies inscrites dans une archivolte caractérisent la plupart des fenêtres entre le XIIIe siècle et le milieu du XIVe siècle, aboutissant en dernier lieu à la suppression finale du tore au profit de moulures prismatiques se prolongeant sur le Meneau et la Traverse [Séraphin, 2002, p. 158-159, 181, 190]. Cette formule intermédiaire – à mi-chemin entre la baie géminée et la Croisée des XVe et XVIe siècles – pourrait donc dater du XIVe siècle [Mabire La Caille, 1980, p. 31 ; Séraphin, 2002, p. 158-159, 181, 190].
Bibliographie
Base POP, IA00071263 et PA00098215.
Clérambault Édouard Gatian de, Tours qui disparaît, Tours, Péricat, 1912.
Mabire La Caille Claire, « L’architecture civile à Tours des origines à la fin du XIVème siècle », dans Toulier Bernard (commissaire), L’architecture civile à Tours des origines à la Renaissance, Mémoire de la Société archéologique de Touraine, in 4°, X, 1980, p. 81-94.
Ranjard Robert, La Touraine Archéologique, Mayenne, Joseph Floch, 1981.
Séraphin Gilles , « Les fenêtres médiévales : état des lieux en Aquitaine et en Languedoc », dans Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France (M.S.A.M.F.), hors série, 2002 (La maison au Moyen Âge dans le Midi de la France), p. 145-201.