François Ier (1494-1547), roi de France, Jean Clouet, 2e quart du XVIe siècle, huile sur bois (chêne), 96 x 74 cm, Paris, Musée du Louvre, Département des Peintures, INV 3256.
Crédits : Photo © 2014 RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Michel Urtado
François Ier résida la majeure partie de son enfance au château du Clos Lucé avec sa mère Louise de Savoie et sa sœur Marguerite d’Angoulême. C’est à Tours qu’eurent lieu ses fiançailles avec Claude de France. La cérémonie se déroula le 21 mai 1506 au château du Plessis [Chalmel, 1818, p. 225]. Si une fois devenu roi cependant, il délaissa progressivement le Val de Loire, ses liens avec Tours restèrent cependant importants. La plupart de ses officiers des finances étaient tourangeaux : Thomas Bohier, Jacques de Beaune puis Philibert Babou. Sans doute influencé par ses conseillers originaires de Tours, il accorda des privilèges à la cité dont en 1545 la possibilité d’organiser deux foires franches par an dotées des mêmes privilèges que celles de Lyon [Marichal, 1890, p. 765]. En revanche, contrairement à ses prédécesseurs, ses relations avec le chapitre de Saint-Martin furent plus tendus. Contraint de trouver des fonds pour financer ses guerres, il demanda une contribution aux religieux au début des années 1520. Le climax de ses tensions fut cristallisé par la saisie de la grille d’argent offerte par Louis XI en 1522. François Ier s’en empara par la force et la fit fondre pour émettre de la monnaie [Mesnard, 1961, p. 98].
La mère de François, Louis de Savoie, entretint également des liens avec la ville de Tours. À l’instar de son fils, nombre de grands officiers qui la servaient étaient d’origines tourangelles ou y demeuraient, les plus connus furent sans aucun doute Jacques de Beaune et Philibert Babou de La Bourdaisière. En 1517, elle acquit l’hôtel Dunois puis l’offrit à Jacques de Beaune l’année suivante [AD37, D3].
Bibliographie et sources
Archives départementales d’Indre-et-Loire, D 3.
Chalmel Jean-Louis, Tablettes chronologiques de l’histoire civile et ecclésiastiques de Touraine, Tours, Letourmy, 1818.
Marichal Paul, Catalogue des actes de François Ier, Tome 4, Paris, Imprimerie Nationale, 1890.
Mesnard Pierre, « La collégiale de Saint-Martin à l’époque des Valois », dans Revue d’histoire de l’Église de France, tome 47, n°144, 1961, p. 89-100.