Fils de Guillaume de Beaune et de Bonne Cottereau, Martin de Beaune était le petit-fils de Jacques de Beaune. Il commença sa carrière dans les ordres avant de se tourner vers le politique. Il fut d’abord nommé évêque du Puy-en-Velay en 1557 avant qu’Henri II ne lui confiât la charge de sénéchal du Puy [Langlois, 1909, p. 138]. Quelques années plus tard, entre 1561 et 1562, il obtint l’abbaye de Coulombs, le poste d’abbé étant vacant suite au décès d’Étienne de Brezé [Espagnac, 1861, p. 74]. Il devint ensuite abbé de Saint-Gilles jusqu’en 1564 [Goiffon, 1882, p. 200 ; Éverlange, 1879, p. 295]. Déjà maître des comptes de Bretagne [Renumar, 17 avril 1585] et maître des requêtes de la reine, Catherine de Médicis en fit son chancelier la même année. Il succéda ainsi au cardinal Bertrand [Langlois, 1909, p. 138].
Comme les membres de son illustre famille, Martin résidait à Tours mais pas au sein de la paroisse Saint-Saturnin comme son grand-père. S’il possédait une maison dans la paroisse Saint-Pierre-du-Boile [Renumar, 17 avril 1585], le chancelier demeurait paroisse Saint-Hilaire, sans qu’il soit possible de la localiser plus précisément, jusqu’à sa mort en 1585 [Renumar, 16 avril 1585]. Selon ses vœux, il fut enterré au couvent des Cordeliers [Renumar, 13 mars 1585]. Il laissa derrière lui plusieurs héritiers qui se déchirèrent autour de sa succession [Renumar, 17 avril 1585].
Bibliographie
Espagnac Léonard Sahuguet d’, Les seigneurs de Nogent-le-Roi et les abbés de Coulombs sous la dynastie capétienne, Dreux, chez Lacroix et Lallemant, Nogent-le-Roi, chez Lavigne, 1861.
Éverlange Pierre-Émile d’, Saint Gilles et son pèlerinage, Avigon, Seguin frères, 1879.
Goiffon Étienne, Saint-Gilles : son abbaye, sa paroisse, son grand-prieuré, Nîmes, Grimaud, Gervais-Bedot et Catélan, 1882.
Langlois Ludovic, « Le grand moulin de Ballan », dans Bulletin et mémoire de la Société archéologique de Touraine, T. 48, 1909, p. 128-149.