Anobli en 1437 [Courcelles, 1821, p. 271], maître des comptes et trésorier de France dans la généralité de Languedoil avant 1445, Jean Hardouin est attesté au Grand Conseil en décembre 1446. En 1450, il est désigné comme commissaire à l’examen des comptes du receveur général des finances Jean de Xaincoins [Guérin, 1903, p. 334].
Jean s’était fait bâtir, dans les années 1440, une demeure rue Neuve, dans la paroisse Saint-Saturnin. Achevé en 1450, son hôtel était proche de celui de Jean de Xaincoins connu également sous le nom d’Hôtel de Dunois et qui prenait place au n°15 de l’actuelle rue Colbert [Chevalier, Tours ville royale 1356-1520, p. 228]. Cette résidence accueillit à plusieurs reprises le roi Charles VII. Le 18 décembre 1461, elle fut également le théâtre de l’hommage rendu par le duc de Bretagne à Louis XII [La Borderie, 1906, p. 424]. Sa veuve, Thomasse de Montfalcon, possédait également une maison à l’angle de la Grand-Rue et de la rue Neuve qu’elle mit en location à partir de 1476, sa veuve Thomasse de Montfalcon [Renumar, 6 octobre 1476].
C’est à sa libéralité que la cité de Tours doit la rue Neuve. À la fin des années 1460, il donna l’autorisation à la ville de percer sur sa propriété une nouvelle rue permettant ainsi de relier la Grand-Rue (actuelle rue Colbert) et la rue de la Scellerie. La voie fut d’ailleurs parfois nommée rue de la Hardouynière [Chevalier, 1983, p. 222].
Bibliographie et sources
Base Renumar
Chevalier Bernard, Tours ville royale (1356-1520), Chambray, C.D.L., 1983.
Courcelles Jean-Baptiste-Pierre, Dictionnaire universel de la noblesse de France, vol. 3, Paris, Bureau général de la noblesse de France, 1821.
Guérin Paul, Recueil des documents concernant le Poitou contenus dans les registres de la chancellerie de France, 9, Poitiers, Société française d’imprimerie et de librairie, 1903.
Le Moyne de La Borderie Arthur, Histoire de Bretagne, T. 4, Rennes, Librairie générale de J. Plihon et L. Hommay, 1906.