Église Saint-Pierre-du-Boile

Il reste difficile de déterminer avec précision à quand remonte l’église et la paroisse de Saint-Pierre-du-Boile. Le premier document qui en fait état est daté de 933. Cependant, il a été établi que ce document était un faux rédigé vers 1050 par les chanoines de Saint-Julien pour appuyer leurs dires dans un procès qui les opposait à Saint-Martin [Mabire La Caille, 1989, p. 208]. La seule chose qui puisse être affirmée est que l’église dépendait de l’archevêché de Tours qui la céda à l’Église de Tours entre 1175 et 1196. Hormis ces maigres informations, l’histoire de l’église Saint-Pierre-du-Boile avant le XV^e siècle reste obscure [Mabire La Caille, 1989, p. 209].

À la suite d’un incendie, l’église et son presbytère furent reconstruits à partir de 1460. La nouvelle église fut consacrée en 1520. Le nouvel édifice fut doté de deux vitraux représentant l’Arbre de Jessé et les Rois Mages. Initialement commandés au peintre-vitrier Jean de Leschallier, ce dernier les sous-traita à Jean Chenesson par un marché passé le 1^er avril 1516 [Renumar, 1^er avril 1516]. L’église comprenait également la chapelle privative de Pierre Fichepain que le marchand bourgeois avait fait orner d’une image peinte de saint Jérôme réalisée par le peintre Jean Clouet [Giraudet, 1885, p. 73].

Comme l’ensemble des églises de la ville, Saint-Pierre-du-Boile fut saisie à la Révolution. Déclarée bien national, elle fut vendue en 1792 à la suite de quoi elle fut détruite [Base POP, IA00071213].

Bibliographie et sources

Giraudet Eugène, Les artistes tourangeaux, architectes, armuriers, brodeurs, émailleurs, graveurs, orfèvres, peintres, sculpteurs, tapissiers de haute lisse, notes et documents inédits, Tours, Impr. de Rouillé-Ladevèze, 1885.
Mabire La Caille Claire, Évolution topographique de la cité de Tours des origines jusqu’au XVIII^e siècle, Thèse de doctorat en archéologie sous la direction de Léon Pressouyre, Université de Paris 1, Paris, 1988.
Base POP, IA00071213
Base Renumar