Famille fortement investie au service du roi, plusieurs de ses membres se sont installés à Tours avant 1560. Ils s’inscrivent particulièrement dans la paroisse Saint-Saturnin,et participent à l’administration de la ville. Marc, le plus connu (voir ci dessous), était premier président de la chambre des comptes de Bretagne. Bernard de Fortia était conseiller du roi en cour de Parlement. Marié à Jeanne Myre [Rneumar, 4 septembre 1553], ils résidaient rue Traversaine et ce dès 1554 [Renumar, 13 octobre 1554]. Quant à François de Fortia, leur frère, il habitait dans la rue des Carmes, il fut trésorier de la marine et conseiller du roi [Renumar, 24 décembre 1559]. Marc et François sont suspectés d’être protestants en 1562 [AM Tours, EE4].
Marc Fortia
Fils de Bernard III Fortia et Jeanne Miron, Marc Fortia a occupé plusieurs charges prestigieuses. Trésorier de Languedoïl [Renumar, 31 mars 1573], trésorier du roi à Tours [Renumar, 9 novembre 1576] et son conseiller, puis premier président de sa chambre des comptes en Bretagne à partir de 1572 [Renumar, 21 mai 1572]. Marc est, comme tous les membres de l’élite tourangelle, très impliqué dans la vie urbaine de la cité, il est ainsi échevin entre 1573 et 1576 [Renumar, 22 octobre 1573 & Renumar, 4 avril 1576].
En 1557, le trésorier possédait une résidence située Grand-Rue en la paroisse Saint-Pierre-du-Boile [AM Tours, GG 1]. Il détient également plusieurs corps de logis rue Traversaine, paroisse Saint-Saturnin. Il en vendit deux à Pierre de Favis en 1572 [Renumar, 23 mai 1572] et un autre à Jean Le Royer en 1576 [Renumar, 9 novembre 1576]. Ces demeures constituaient une partie de l’ancien hôtel de Beaune, et sont voisines des propriétés de Guillaume de Beaune, fils de Jacques de Beaune, qui avait récupéré l’hôtel de Dunois après la disgrâce de son père, et de François Huré, qui avait récupéré en 1547 une partie de l’hôtel lors de son partage. En 1562, Marc est accusé d’hérésie dans une liste de suspects dressée par des catholiques tourangeaux à la demande du roi [AM Tours, EE4]. Peu de temps avant sa mort, 1581, il fit don à la ville d’une rente de 300 livres à destination du collège de Tours créé en 1557 et installé dans l’ancienne infirmerie du couvent des Jacobins [Chalmel, 1841, p. 390]. Marié à Louise Duval [Renumar, 31 mai 1578], le couple n’eut pas d’enfants.
Bibliographie et sources
Archives municipales de Tours, EE4 et GG1.
Base de données Renumar.
Chalmel Jean-Louis, Histoire de Touraine, depuis la conquête des Gaules par les romains, jusqu’en l’année 1790, T. II, Tours, A. Aigre, 1841.